Pierre sidérite

La sidérite appartient à la famille des carbonates, tout comme la Smithsonite (ZnCO3), la Rhodochrosite (MnCO3) et la Magnésite (MgCO3). Elle a été décrite en 1845 par Wilhelm Karl Ritter von Haidinger et doit son nom au mot grec σίδερος ou sideros, qui signifie fer. Elle était autrefois connue sous le nom de fer spathique et a été découverte à Saint Pierre de Mésage, Allevard en Isère, Chamonix dans le massif du Mont-Blanc, à la carrière du Rivet et à la mine de Peyrebrune.

La sidérite est principalement constituée de carbonate de fer, bien qu’il soit rare de trouver une pierre sidérite pure. Elle peut être de couleur brun rouge, brun doré, gris tacheté d’or ou de brun, et contient souvent du manganèse, du magnésium, du cobalt et du zinc. Elle crée une solution solide continue avec la rhodochrosite et la magnésite, mais la substitution de calcium par fer est limitée en raison de la différence des rayons ioniques. Elle possède des propriétés d’antiferromagnétisme.

La sidérite se transforme en limonite après une altération par oxydation à l’air humide, prenant ainsi une coloration brun noir. De nombreux échantillons de sidérite sont en réalité des pseudomorphoses en limonite. Elle est principalement trouvée en France, en particulier dans les Pyrénées et les Alpes. Elle est commune dans les veines hydrothermales et les roches sédimentaires, et peut également former des filons dans les terrains carbonifères. Cette pierre est présente dans les sols (estuaires, sédiments lacustres, sources riches en carbonates) et jusqu’aux sous-sols (roches, sédiments, minéraux), et a même été trouvée dans des matériaux extraterrestres tels que les poussières interplanétaires et les météorites.

La sidérite est facilement reconnaissable car elle est constituée de métal et est attirée par des aimants. Pour un test plus approfondi, il est possible de couper la pierre en deux et de verser de l’acide pour observer des formes étranges. Cependant, il est important de noter que la sidérite ne doit pas être confondue avec les lithosidérites météoritiques, qui sont composées de nickel et de minéraux silicates.