Pierre succin

LA DÉCOUVERTE DU SUCCIN

L’histoire de la découverte du minerai dans la minéralogie est vague, et même son étymologie est incertaine. On suppose qu’il est dérivé du mot latin “succinum” qui signifie “ambre” en français. À l’époque, il se traduisait littéralement par “ambre de la Baltique” car on le trouvait principalement dans cette région. Cependant, on peut maintenant trouver de telles pierres dans de nombreux pays, donc cette appellation n’est plus appropriée. On l’a également appelé karabé et electrum en référence à sa charge énergétique.

La pierre est largement utilisée dans l’industrie de la bijouterie et de la décoration, et elle est disponible dans une gamme de couleurs allant du blanc très clair au noir profond. Elle a été créée il y a plus de 50 millions d’années à partir de la résine fossile de conifères, qui peut contenir des fossiles d’insectes, de végétaux et des bulles d’air. On peut trouver cette résine sur les bords de la mer Baltique, plus précisément dans les sédiments.

Bien qu’elle ne soit pas officiellement considérée comme une matière minérale, la pierre est souvent associée à une gemme. C’est en fait une pierre minérale organique, tout comme le jais, l’ivoire et le corail. Dans le commerce, elle est souvent appelée “ambre jaune” en raison de ses reflets lumineux semblables à ceux du soleil.

On peut penser que le terme “succinum” a une origine arabe, “anbar”, qui a longtemps été utilisé pour désigner une autre substance, à savoir la concrétion intestinale du cachalot qui était utilisée pour la confection de parfums. Cependant, cela n’a rien à voir avec la pierre succin.

En grec, le terme précis pour désigner l’ambre est “élektron”, ce qui a donné plus tard le mot “électricité” en français. Bien que cela puisse sembler étrange, il y a en fait un lien entre l’électricité et l’ambre. On pense que la résine naturelle a été utilisée dès la Préhistoire, non seulement pour la décoration et la bijouterie, mais également comme matière première pour l’alimentation, tout comme les céréales. Des fragments ont été découverts dans des grottes qui étaient autrefois habitées par des tribus préhistoriques, notamment dans les grottes d’Altamira, Magdaléniennes et d’Isturitz. Ces simples objets et fragments ont aujourd’hui une valeur inestimable et sont souvent exposés dans des musées qui s’intéressent à la Préhistoire.

Dès le VIème siècle avant J.-C., les Celtes ont commencé à utiliser l’ambre de manière très inventive en le taillant sous forme de perles. Cette pratique a continué pendant des siècles et a même inspiré d’autres cultures à travers l’Europe. L’ambre a également été utilisé à des fins médicinales et comme remède contre diverses affections. Les Grecs anciens croyaient que l’ambre avait des propriétés curatives et l’utilisaient pour soigner les douleurs articulaires et les maux de tête. De même, les Romains l’utilisaient pour traiter les maladies de la gorge.

En fin de compte, l’ambre a une histoire fascinante et continue d’être un objet de fascination pour de nombreuses personnes aujourd’hui. Sa beauté naturelle, sa rareté et ses propriétés uniques ont assuré son statut de pierre précieuse depuis des milliers d’années, et il est probable qu’il continuera à être apprécié pour de nombreuses années à venir.

Le Succin est entouré de nombreuses légendes dans différentes cultures à travers le monde. En finnois, il est appelé la “pierre de mer” car il se trouve près de l’eau salée de la mer. Pour les Baltes, la résine est associée à la déesse Juraté, qui était la fiancée du Dieu des Eaux et vivait avec lui dans un palais entièrement fait de ce minerai au fond de la mer. Selon la légende, lorsqu’elle a pris un amant humain, son mari a détruit leur palais et tué l’amant. Juraté a pleuré de chagrin et les larmes ont créé les Succins. Dans la mythologie grecque, les Héliades ont pleuré la mort du fils d’Hélios jusqu’à ce que les Dieux de l’Olympe les transforment en peupliers. En Chine, le Succin représente l’âme d’un tigre mort et est considéré comme un symbole de courage et de force.

Les Baltes et les Prusses se sont disputé la pierre et ont créé des lois strictes pour la protéger. Les contrebandiers étaient sévèrement punis, et il fallait négocier à Königsberg pour se procurer un spécimen naturel. La plupart des réserves naturelles sont extraites de l’argile, avec une moyenne de 2 kilogrammes de pierre par mètre cube d’argile. Chaque année, environ 500 tonnes sont récoltées, dont seulement 20 % sont utilisables en joaillerie. Le reste est utilisé dans l’industrie chimique. L’extraction se fait principalement par carrières en Lituanie.

En résumé, le Succin a inspiré des légendes fascinantes à travers différentes cultures, et son importance historique et culturelle en tant que pierre précieuse continue de fasciner les gens à ce jour.